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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 09:56

C’est à la demande d’amis poètes et écrivains que, en 1996, j’ai fondé avec mon épouse le journal « La Braise et l’Étincelle », publication bimestrielle qui ouvre ses colonnes en toute indépendance aux nouvellistes, aux poètes et à tous ceux qui désirent apporter leurs témoignages et leurs réflexions sur des sujets d’actualité. La défense et l’illustration de la francophonie y tiennent une place non négligeable. N’ayant pas de mécènes et ne recevant aucune subvention, ce journal ne vit que par les abonnements sachant que nulle contribution financière n’est requise des collaborateurs réguliers ou occasionnels, la qualité et l’intérêt des textes proposés constituant le seul critère de sélection.

« La Braise et l’Étincelle » ? Pourquoi ce titre ? Double allusion au feu qui nous anime : la braise, c'est le feu qui couve, le passé, la mémoire ; l'étincelle, c'est le feu qui jaillit, l'avenir, les projets. Voilà qui est en accord avec notre devise : " Posons sur notre temps des yeux d'éternité ". 

Un spécimen peut être adressé gracieusement sur simple demande (n'oubliez pas votre adresse postale).
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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 15:45

 C'EST   TOI.

Ce corps ensorcelé dans son aura spectrale,
Cette peau dévorée à l'égal d'un festin,
Ces parfums de plaisir éclatés au matin, 
C'est toi : ma délirance au blanc d'une île australe.

 

Ces lèvres où je bois à ta source lustrale,

Ces filets de moiteur coulés dans ton satin,

Ces ruisselets de sel qui scellent mon destin,

C'est toi : ma fin du monde et ma demeure astrale.

 

Ces chairs que je remoule et roule entre mes mains

Ces contours au compas soulignés de carmins,

Ces caresses pleurant sur les larmes futures,

 

Ces souvenirs tremblés que le temps cassera,

Ces chagrins à venir aux fatales ruptures,

C'est toi : mon chant d'amour, mon sublime opéra.

 

Yves-Fred 

 

 

 

FEMME    A    LA   PLUME.

 (Poème inspiré par une silhouette féminine

tracée à la plume sur un vélin)

 

Femme à la plume

            femme en contours

                        en noir et blanc

                                   coeur de papier

                                               corps en épures

                                                           et sans visage

                                                                       juste habillé

                                                                                  d'un impudique trait de plume.

 

 

 

Femme au fusain

            femme en contrastes

                        en noir et gris

                                   coeur de charbon

                                               corps en ombrures

                                                           gonflé d'orage

                                                                       juste vêtu

                                                                                  d'un indiscret coup de fusain.

Femme à la nuit

            femme en passage

                        en rose et noir

                                   coeur de chagrin

                                               corps en brisures

                                                           et sans ancrage

                                                                       juste voilé

                                                                                  d'un délicieux instant de rêve.

 

Yves-Fred

 

I    LOVE    YOU.

 

Love, I love you,

et comme un serpent je me love

autour de toi, de ton corps bleu

aux reflets mauves,

de tes auras

aux mille flammes

qui farandolent entre nous,

lèchent nos coeurs,

brûlent nos vies,

nous électrisent,

nous érotisent

et nous attisent

pour que chaque caresse innove

et nous rénove

comme ce monde

qui s'apeurise,

se frilorise,

s'égocentrise

et s'éternise dans la haine

qui nous enchaîne

et se déchaîne

dans un rugissement de fauve

à l'heure de l'apocalypse,

à l'instant où l'amour s'éclipse

et qu'un trou noir nous engloutit

et nous avale

comme j'avale

tes yeux, ton corps

et tes auras,

tes reflets mauves,

tes mille flammes :

je t'aime, t'aime, I love you.

Yves-Fred

 

 

     

 

 

LE  PREMIER  SOIR  DE  VOUS.

 

Je garde en mes secrets le premier soir de vous.
L'arc-en-ciel en écharpe enrubannait la brune,

Habillait de couleurs les auras de la lune,

Se jouait de lumière avec vos cheveux fous.

 

Le sel de votre peau sur mes lèvres dissous

Assoiffait mon désir en la nuit opportune ;

Vous étiez pour mon cœur l'inaccessible dune

Que la vague en folie attaque par dessous.

 

Mes mains sur votre corps dessinaient mille rêves,

Les amants de pénombre ont des amours si brèves !

J'aurais voulu mourir au sommet du plaisir

 

Car je savais trop bien qu'au retour de l'aurore

Mes bras de votre chair devraient se dessaisir.

Tous ces matins sans vous quand l'ennui me dévore !

 

Je garde en mes chagrins le dernier soir de vous.

Mon cœur est déchiré ; grande est mon infortune

Et je m’en vais là-bas pleurer sur la lagune

Pour prendre avec la mort un joyeux rendez-vous.

 

De la vague à présent les flancs me semblent doux.

Je veux me perdre en eux, sans regrets, sans rancune,

Et me laisser porter comme le fit Neptune

Vers les bleus déchaînés de la mer en courroux.

 

Yves-Fred

 

  

 

NANAS   DE   L'OMBRE

 

Cette nana que j'ai croisée

Au dernier soir de ma jeunesse

Passa comme l'ombre brisée

D'une chimérique promesse.

 

Elle arrivait des jours d'antan,

Peut-être bien de chez Ronsard ;

Elle sentait l'amour d'avant,

D'avant qu'on le livre au hasard.

 

Quand elle surgit devant moi

Dans sa superbe indifférence,

Je fus frappé jusqu'à l'effroi

Par sa sublime transparence

 

II

Cette nana que j'ai ratée

Au dernier bond de ma jeunesse

Passa comme l'ombre portée

D'une inaccessible maîtresse.

 

Elle arrivait du fond des nuits,

Peut-être bien de chez Musset ;

Elle avait le parfum des fruits

Qui ont mûri près d'un bosquet

 

Quand elle transperça mon coeur

Pour mieux s'emparer de mon âme,

Je remarquai son air moqueur

Qui ridiculisait ma flamme.

III

 

Cette nana que j'ai brûlée

Au dernier feu de ma jeunesse

Passa comme l'ombre moulée

D'une fugitive princesse.

 

Elle arrivait droit de l'enfer,

Peut-être bien de chez Rimbaud ;

Elle avait l'odeur de l'hiver

Et la blancheur de mon tombeau.

 

Quand elle s'enfuit de mes yeux

Dans un jeu d'ombre et de lumière,

Elle se fondit dans les cieux

Dont elle resta prisonnière.

 

Yves-Fred

 

 

S E X O P L A S M E S.

 

Femmes-visions,

Femmes-miroirs.

 

Fantômes endrapés dans mes nuits désertiques,

désirs que je pétris dans l'argile des fantasmes

et que je voudrais cuire au feu des amours folles,

flammèches échappées du creuset des attentes

que le matin naissant réduit en cendres froides.

 

Femmes-ombrures,

Femmes-chagrins.

 

Parfums évaporés au vent des solitudes,

râles ensevelis au tombeau des chimères,

carmins à libérer des ombres arrogantes,

formes que je volute au compas des mystères.

Femmes-tiroirs,

Femmes-secrets.

 

Feux follets crépitant aux morsures de la lune,

spectres insaisissables aux amants ordinaires,

sexoplasmes glissant sur la moiteur des rêves.

 

Yves-Fred

 

 

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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 13:12
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Écrit par Yves-Fred Boisset   

ÂGE

            Ce n'est pas la faute du temps si l'on vieillit, mais celle de l'esprit.

                        Par conséquent, il n'est pas juste d'accuser son âge.

 AVARICE

J'ai connu un homme d'une avarice telle que,

même dans les villes les plus intéressantes

du point de vue historique et architectural,

il n'empruntait que des rues sans intérêt.

 CAMARADES

Étymologiquement, les camarades sont des gens

qui dorment dans la même chambre.

 C'est pourquoi les députés, entre eux, s'appellent volontiers camarades.

En effet, ne dorment-ils pas dans la même Chambre ?

 CHANSONS

À ces fâcheux qui prétendent que l'argent est plus important que l'amour,

demandez donc pour voir s'ils connaissent

beaucoup de chansons d'argent.

 CHAT

Ne dites pas ...

« Nous avons un chat à la maison ;

il est très gentil

et nous l'aimons beaucoup. »

... dites :

« Nous habitons chez un chat ;

nous essayons de lui plaire. »

 CHOIX

            J'ai toujours été partagé entre mon penchant pour la marche à pied

et mon horreur du pléonasme.

 COMPTABILITÉ

À toutes les personnes responsables d'un groupe et qui doivent

de temps en temps s'assurer que nul ne s'est perdu et ne manque à l'appel,

je préconise de compter les oreilles et de diviser par deux,

ce qui leur permettra de retomber sur leurs deux pieds.

Mais ceux qui, par forfanterie ou juste pour m'embêter,

préféreraient compter le nombre de pieds et diviser par deux,

croyant ainsi dormir sur leurs deux oreilles,

s'exposeraient à de graves désenchantements

car ils ne tiendraient pas compte des unijambistes

qui auraient pu se glisser malicieusement dans le groupe.

 DÉFAUTS

Le mensonge et l'hypocrisie sont les deux cerbères de notre jardin secret.

Vous voyez bien que les défauts n'ont pas que des défauts.

 FAUX

La Mort qui se voudrait

la Vérité suprême

et s'amuse à faucher

ceux et celles qu'on aime

devrait être condamnée

pour faux et usage de faux.

 JUSTICE

Pour avoir écrasé

les doigts d'un jeune enfant,

la porte a été condamnée.

La thèse du courant d'air

plaidée par la défense

n'a pas été retenue

comme circonstance atténuante.

 MARLÈNE

Quand Marlène Dietrich vint au monde,

ses parents furent si déçus de n'avoir pas eu un garçon

qu'ils la vêtirent de langes bleus.

 MOTS

Chacun des jours vécus sans apprendre de mots,

fût-ce un seul mot nouveau,

est un jour inutile.

 MYSTIQUE

Pour les animaux qui nous observent autant que nous les observons,

ne serions-nous point semblables aux dieux d'une espèce de mythologie ?

En ce cas, ne pourrait-on dire que

le chien se comporte en croyant

et le chat en mystique ?

 NARCHISME

Plus je m'avance en âge et plus j'entends couler le long de mes artères

le sang rouge de la révolte contre les injustices.

Je me sens de plus en plus contestataire.

Et c'est tant mieux.

Si j'atteins un très grand âge,

j'aimerais que, dans la rue, se retournant sur mon passage,

les mères et les nurses disent aux petits enfants :

- Regardez bien ce vieux monsieur, c'est un vieillard narchiste.

 PRÉVARICATION

Il est  bien difficile et dangereux pour les magistrats intègres

de lutter contre les politiciens véreux,

 contre les prévaricateurs corrompus.

C'est la lutte du pot de terre contre les pots de vin.

 PROFESSEUR

- Le professeur de latin est mort hier soir.

- Je n'en suis point surpris : 

il déclinait un peu chaque jour.

   

 
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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 09:21

Je dois confesser que je serais plutôt dans le genre anti-pub et que la liste exhaustive des publicités, tous supports confondus, qui ont grâce à mes yeux tiendrait aisément au dos d'un timbre-poste. Je reproche aux publicitaires de prendre leurs contemporains pour des imbéciles milliardaires, imbéciles car ils doivent faire l'abandon de tout sens critique, milliardaires puisqu'ils sont censés pouvoir tout acheter. Je ne suis pas davantage sensible à leur prétendu humour.
Cela dit, j'avoue trouver craquant le chat de Darty, société commerciale dont le «mécénat lucratif» parraine certains bulletins météorologiques de France 2. S'il est vrai que la météorologie n'est pas une science exacte, au moins ce minou plein de charme et d'humour qui rugit avant le bulletin météo et s'endort à la fin de celui-ci semble montrer un certain détachement vis-à-vis des prévisions si souvent peu fiables.

Yves-Fred Boisset. 

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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 13:25

Il y a eu trente ans hier que Claude François est mort dans les conditions dramatiques que l'on sait. Toute cette semaine, les radios et les télés nous inondent d'hommages à ce chanteur-idole à propos duquel ce midi, Michel Drucker, toujours égal à lui-même dans l'épaisseur du compliment, disait : "Il a eu la mort rêvée par toute idole" (sic). En effet, qui n'a jamais rêvé de mourir électrocuté dans sa baignoire ? 
En octobre, il y aura trente ans que Jacques Brel est mort à son tour. J'ai hâte de savoir ce que feront à cette occasion les radios et les télés. 
Après l'éloge de la chanson-paillettes et de ses banalités, aurons-nous autant droit à l'éloge de la chanson de véritable tradition française, celle qui remue des idées, celle qui s'adresse aux citoyens responsables et non moutonniers, en un mot, celle qui enrichit notre patrimoine culturel ?

Yves-Fred Boisset.

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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 13:14

J'entendais ce midi sur Europe 1 un commandant de police qui parlait des banlieues réputées difficiles. A plusieurs reprises, il revint, comme si cela l'obsédait, sur le département de la Seine-Saint-Denis qu'il montrait volontiers du doigt en parlant du "NEUF-TROIS" en référence à son matricule administratif, le 93. 
Je trouve cette expression méprisante et il est toujours maladroit de jeter l'anathème sur une population, fût-elle réputée à problèmes ; ce n'est pas en mettant à l'index tout un département que l'on calmera le jeu.
Il serait bon que les habitants du "SEPT-CINQ" et, plus encore, ceux du "NEUF-DEUX-DEUX-CENT" renoncent à cette stupide manière de s'exprimer.

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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 12:51

«L'Onde poétique» est une émission radiophonique

diffusée en direct sur IDFM Radio-Enghien (98 MHz)

tous les deuxièmes mardis du mois entre 20 et 22 heures.

Les animateurs François Fournet et Yves-Fred Boisset,

assistés à la régie par Annie Boisset,

reçoivent des poètes, des chanteurs, des musiciens, des écrivains

qui s'expriment en toute liberté et présentent leurs œuvres. 

Le mardi 13 septembre, 

nous recevrons ÉVE, poète et animatrice des «Éclatants».

Le mardi 11 octobre, nous recevrons GABRALGA,

animateur d'un cyner café

et créateur et organisateur des «Motsarts».

 

Cette émission est produite en direct

et tous ceux qui le désirent peuvent y assister.

Adresse de la station :

46, avenue de Ceinture, Enghien-les-Bains (Val d'Oise - 95).

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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 11:16

Tous les observateurs sont d'accord pour reconnaître que l'arrivée de l'euro en 2002 a permis une sournoise augmentation des prix. 
Les porte-monnaie ont certes souffert mais bien moins que les oreilles des honnêtes gens qui, depuis cette date fatidique, doivent être écorchées journellement pas les «HEUROS» (cent Heuros, deux cents Heuros, quatre-vingts Heuros, etc.). Pourquoi la très grande majorité des hommes et femmes de l'audiovisuel, du journalisme, de la politique et autres, s'obstinent à ne pas faire la liaison convenable comme si «EURO» était affublé d'un H aspiré à moins qu'ils ignorent la règle grammaticale qui régit le singulier et le pluriel de vingt et de cent ?

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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 15:15
Conférence du GERME (Cercle Phaneg) Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Écrit par Yves-Fred Boisset   

Le GERME (cercle Phaneg) vous annonce les prochaines conférences qui ont lieu tous les premiers mercredis du mois à 19 heures 30 à l'adresse suivante : Maison des Associations, 2 bis, rue du Château, 92200 Neuilly-sur-Seine (M° Pont de Neuilly à 50 mètres). La salle «C»  où ont lieu les conférences se trouve au premier étage du bâtiment situé au fond du patio.



Le mercredi  4 mai 2011,  

le professeur Axel Maugay nous présentera

«Jean Cocteau, le poète insoumis d'un certain cinéma français»

 

Le mercredi 1er juin 2011,

Christine Tournier nous présentera

«Notre héritage mithraïque"

 
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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 10:03

La revue « L’Initiation » a été fondée en 1888 par le docteur Gérard Encausse (Papus), philosophe de l’ésotérisme occidental et auteur de nombreux ouvrages. Interrompue en 1914 du fait de la Première Guerre mondiale, elle retrouva une nouvelle vie en 1953 grâce au docteur Philippe Encausse, fils de Papus. Quand celui-ci décéda en 1984, la rédaction en chef de cette revue me fut confiée et, depuis maintenant vingt-quatre ans, j’en assure la charge avec le concours de mon épouse et de deux amis dévoués, Christine et Bruno. Nous sommes tous bénévoles, les abonnements ne servant qu’à payer l’impression et le routage.

Les articles publiés dans la revue sont exclusivement relatifs à la philosophie ésotérique et à l’histoire des grands mouvements spiritualistes, tels, entre autres, la gnose, le rosicrucisme, le martinisme ou la franc-maçonnerie traditionnelle ; les déviations occultistes et sectaires n’y ont pas leur place, elles sont totalement étrangères à notre ligne éditoriale. 

Pour en savoir plus, visitez le site www.initiation.fr 

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